Nos propositions pour l'Education

Contexte : Une politique dite de “l’école inclusive” a été conduite tout le long du dernier quinquennat. L’obligation de scolarisation jusqu’à l’âge de 18 ans offre à chacun un niveau d’instruction élevé, qui lui garantit son autonomie future. C’est un investissement à long terme et non une dépense, car l’accès à l’école républicaine est un droit fondamental. À ce titre, la désinstitutionalisation systémique prônée par certains serait une profonde erreur. Elle conduit à la fermeture programmée de l’ensemble des établissements spécialisés, y compris les Instituts médico-éducatifs (IME). Cette politique pourrait aussi avoir le même effet délétère que le transfert de la prise en charge de la personne handicapée vers sa famille lors de la fermeture des hôpitaux psychiatriques dans les années 60. L’école n’a pas pour vocation d’être un lieu de socialisation des élèves handicapés, mais bien un lieu de transmission des savoirs. Il est impératif de disposer d’un chiffrage exact du nombre d’élèves handicapés scolarisés à temps plein pour conduire une politique éducative efficace. En effet, un élève en situation de handicap scolarisé 2 heures par semaine compte comme un élève scolarisé à temps plein. Si 80 000 élèves supplémentaires ont été scolarisés depuis le début du quinquennat 2017-2022, ces chiffres cachent bien des disparités. Nous proposons donc de :

Mettre fin à la mutualisation des accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH), tout en leur fournissant une véritable formation et en reconsidérant leurs modalités de recrutement.

Chaque élève doit pouvoir disposer d’un AESH dédié sur la totalité du temps où il est scolarisé. L’obtention obligatoire d’un baccalauréat général ou sanitaire et social devrait être un prérequis au métier d’AESH, comme la virginité du casier judiciaire et l’absence de handicap mental ou physique à plus de 50 % de l’AESH, qui doit être un appui pédagogique au côté de l’enseignant et non une charge .

Augmenter le nombre d’établissements régionaux d’enseignement adapté (EREA) permettant de façon concomitante, pour chaque élève, de se révéler dans les meilleures et conditions, tout en respectant l’obligation républicaine de garantir à tout élève une scolarité.

Chaque établissement disposerait de :

  • 400 places par établissement, de la maternelle au BTS,
  • 1 plateau de soins et de rééducation pluridisciplinaire incluant une prise en charge psychologique et médico-sociale,
  • 1 internat pour les élèves handicapés particulièrement fatigables et/ou dont le domicile ne permet pas d’étudier dans des conditions optimales,
  • d'effectifs limités à 15 élèves par classe, 12 au maximum en primaire, et 1 enseignant spécialisé par classe de maternelle et primaire.


    Pour que ces établissements soient pleinement inclusifs, nous proposons qu’un quart des effectifs soient valides à partir du collège. Ces établissements dispenseraient un enseignement de qualité, une prise en charge rééducative, et prendraient en charge les séances d’ergothérapie et de psychomotricité . En effet, ces séances ne sont pas remboursées en libéral. Il s’agit d’une inclusion inversée plus efficace et moins coûteuse qu’une scolarisation en école de quartier.

Relancer une démarche prospective sur les formations de niveau 3 (CAP, BEP).

afin de fournir des débouchés, vers des secteurs émergents, aux jeunes qui ne pourraient obtenir leur baccalauréat.

Revoir intégralement la formation des enseignants spécialisés.

Favoriser l’accès à la langue des signes et au braille:

en formant au moins 2 % des enseignants, de l'école maternelle au lycée, à hauteur de 175 h sur une année ;

S’assurer du déploiement des manuels numériques et d’un parc informatique accessible:

afin de réduire le poids des cartables et permettre leur usage à des élèves dyslexiques, malvoyants ou non-voyants.

Expérimenter la présence de “télé-robots” dans les établissements scolaires, afin de faciliter la continuité pédagogique des élèves malades ou hospitalisés. 

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